les soldes d’été un petite année

le point sur les soldes d’été 

Les soldes d’hiver, marqués par les attentats de janvier, avaient été moroses. Ceux d’été, qui se terminent ce mardi après six semaines de démarque contre cinq l’année précédente, ne permettront pas aux commerçants de se refaire. Tentés dès avant leur ouverture par les ventes privées et les discounts sur internet, les consommateurs ont dépensé un peu moins que l’année dernière à l’occasion des soldes d’été. Grâce à leur plus longue durée, le chiffre d’affaires des commerçants devrait néanmoins rester stable par rapport à l’édition précédente, selon le cabinet spécialisé Kurt Salmon.

Soldes d’été : les boutiques « physiques » n’ont… par francetvinfo
Les Français n’ont pourtant pas vraiment délaissé les magasins. 77% d’entre eux ont acheté au moins un article ces six dernières semaines, selon le groupe Toluna, spécialiste de la collecte de données dans le secteur de la grande distribution. C’est un point de plus que l’année dernière. Kurt Salmon constate de son côté une légère baisse de la fréquentation, de l’ordre de 1,5%. Mais le panier moyen, en revanche, a baissé de 2% à 3%. «Avec la crise économique, lorsque les Français achètent lors des ventes privées, il leur reste ensuite d’autant moins à dépenser lors des démarques d’été», explique Philippe Guilbert, directeur général du cabinet. Le trio de tête des marques de vêtements les plus visitées reflète ce souci d’économie: chez les femmes, H&M, Camaïeu et Kiabi ont fait la course en tête, tandis que Décathlon, Célio et Carrefour ont su le mieux capter les budgets masculins.

Deux exceptions: Paris et le e-commerce

Dans ce contexte de concurrence entre périodes promotionnelles, les distributeurs n’ont eu d’autre choix que d’afficher d’emblée de grosses démarques pour attirer le chaland. Ces importants rabais pèsent ensuite sur leur chiffre d’affaires. La moitié des enseignes pratique désormais une remise de 50% dès la première semaine. La météo caniculaire a aussi contribué à l’érosion du panier moyen. Chez les hommes comme chez les femmes, les vêtements les plus vendus ont été les T-shirts, les débardeurs, les sandales et les tongs. Autant d’articles de moindre valeur, par exemple, qu’une chemise ou un pantalon.

Paris et le e-commerce constituent cependant deux exceptions à cette tendance morose. Les commerçants de la capitale, qui ont bénéficié d’une bonne saison touristique, sont plus de trois sur quatre à se féliciter d’une hausse de leur chiffre d’affaires par rapport à l’année dernière. Pour 44% des commerçants, cette amélioration est même supérieure à 20%, selon la chambre de commerce et d’industrie (CCI). De façon plus structurelle, le e-commerce continue à grignoter des parts de marché aux magasins physiques. Les ventes des e-commerçants ont ainsi progressé de 6% au cours des six dernières semaines. Un petit chiffre, cependant, comparé aux 11% de hausse de l’année dernière.

 

source : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/08/04/20002-20150804ARTFIG00001-petite-annee-pour-les-soldes-d-ete.php